Bonjour les amis,
Voilà bien longtemps que je n’ai pas écrit quelques lignes sur mon sujet favoris, l’investissement. Le dernier portait sur l’investissement boursier. Je pense que l’on peut dire que cette année était particulièrement bonne dans ce domaine et je ne manquerai pas de faire un point de mon portefeuille boursier dans un prochain article.
Dans une optique de développement patrimoniale, la case immobilier est réellement un atout. C’est le seul domaine où il est possible d’utiliser l’effet de levier, utiliser l’argent de la banque pour en gagner soit même.
C’est pour cette raison que je m’intéresse à ce type d’investissement et vous propose de suivre mon parcours pour mon premier bien au travers de cette série d’articles.
Le marché cible
C’est un point très important car une erreur à ce niveau risque de coûter très cher. Il faut étudier de nombreux points comme:
- le secteur
- le nombre d’habitants total
- le nombre d’habitants par tranche d’âge
- la distribution du nombre de personne par foyers
- le nombre d’étudiants
- le loyer moyen du secteur
- la zone est-elle touristique, résidentielle où bien industriel ?
- est-ce un investissement patrimonial ou à cash-flow ?
A partir de cette étude, il est possible de déterminer le type de bien le plus propice pour la zone choisie: studio meublé, colocation, appartement nu pour une famille.
Estimer la rentabilité
Voici une autre étape stratégique, l’appartement est-il suffisamment rentable, à quel prix le serait-il ?
Cette partie est la plus “technique” dans l’élaboration du business plan car elle demande une certaine expertise. Il faut faire bien attention à la fiscalité, c’est souvent l’erreur faite par les investisseurs débutants. Ne pas oublier les taxes comme la CFE ou le coût d’un comptable à l’année. Il faut TOUT prendre en compte pour diminuer le risque en ayant le contrôle sur tous les paramètres. Si vous oubliez de provisionner un risque ou un coût, alors vous vous exposez. Certes, à priori le bien restera intéressant pour accroitre votre patrimoine et votre erreur sera compensée par la durée de détention. Mais alors à quoi vous exposez vous réellement ? Et bien principalement a devoir mettre la main à la poche durant plusieurs années , réduire votre capacité d’investissement auprès de la banque et donc avancer moins vite. Il est possible de travailler cette partie sur un Excel. Personnellement, j’estime prendre suffisamment de risques avec les risques inhérents à l’investissement immobilier, je préfère donc utiliser une application : Rendement Locatif.
C’est une application utilisable sur un PC ou un smartphone et c’est terriblement pratique. L’abonnement est réellement abordable et permet un réel plus d’aide à la décision pour des montants d’investissements conséquents. Aucune hésitation, c’est un outils d’investisseur.
Négociation
Bon, je ne vous cache pas que c’est ma partie préférée. Après avoir passé plusieurs mois de recherche et de négociations infructueuses, j’ai enfin eu une de mes propositions qui a été acceptée. L’important est d’acheter sous le prix du marché. Il est de nos jours très simple d’estimer correctement le prix/m² du secteur en utilisant le site du gouvernement impot.gouv. Je me suis construit une base de donnée sur Excel en extrayant les informations disponibles, ainsi je peux connaitre le prix moyen du secteur pour un type de bien.
Le gros du gain dans un investissement immobilier se fait à l’achat, toujours se positionner sous le prix du marché. En règle générale il est intéressant d’acheter un appartement sous le prix du marché qui travaux compris pourra, en cas de besoin, facilement se vendre en le positionnant au prix marché.
Emprunt Bancaire
Même si le plus simple est de passer par un courtier qui utilisera ses relations afin d’obtenir un prêt dans les meilleurs conditions, je pense que le faire soit même est un excellent moyen d’apprendre comment les banques fonctionnent. C’est aussi intéressant de le faire soit même afin de nouer de bonne relation avec votre banquier.
La première étape est d’avoir préparer un dossier de la manière la plus professionnelle possible:
- informations sur le bien (charges syndic, taxe foncière, etc…)
- des devis des travaux
- l’estimatif du prix moyen/m²
- le loyer payé par le locataire ou estimé par une agence. Attention lorsque le loyer n’est pas estimé par une agence, la banque peut considérer 5% du montant de la transaction ce qui est souvent très conservatif.
- information sur votre situation personnel et financière
Plus votre dossier est sexy, plus vos chances de réussite sont élevées: vous ferez ainsi comprendre à votre banquier que vous ne laissez pas de place au hasard et que vous êtes un pro.
Plusieurs points sont à demander une fois face à lui:
- Financement à 110%
- 20 à 25 ans de durée d’emprunt
- Différé de crédit (total ou partiel) pour les travaux
- Négocier les frais de dossier de la banque
- Négocier les IRA
- le taux nominal et le TAEG
Dans une optique de relation long terme avec votre banquier, il est intéressant de connaitre sa méthode de calcul du taux d’endettement (classique ou différentiel). Avec les recommandations de la HCSF il va devenir de plus en plus difficile de trouver une banque acceptant de considérer un taux d’endettement différentiel, qui lorsque bien utiliser permet d’acheter théoriquement sans autre limite que celle choisie par la banque.
Le Notaire
Il faut toujours prendre son propre notaire. Avoir son notaire c’est être sûr que ses intérêts seront bien protégés lors de la transaction. Lorsque le vendeur demande à ce que l’on passe par son notaire, il faut lui expliquer que son notaire sera aussi de la partie et que les frais ne seront pas plus importants car partagés entre eux.
Généralement, le rendez-vous pour la signature est programmé à la réception de l’offre de prêt (si vous faites un prêt). Pensez à rester concentrer, poser les questions pour clarifier ce que vous n’avez pas compris. Les notaires font aussi des erreurs, personnellement j’ai trouvé une erreur dans l’acte de vente le jour de la signature au niveau de l’adresse du bien !
Vous voilà propriétaire !
Les Travaux
Bon, le plus dur c’est maintenant.
La quantité de travail à fournir est plus ou moins plus importante durant cette phase en fonction de la charge des rénovations sous-traités.
Les meilleurs conseils que je puisse vous donner sont les suivant:
- Déléguer les travaux à une équipe d’artisans
- Faire plusieurs devis pour chaque poste de dépenses
- Suivre les travaux très régulièrement
Il faut profiter un maximum de cette phase pour apprendre. Quel sont les potentiels problèmes ? Est ce que mon chiffrage initial est cohérent avec celui de mon artisan ? sinon pourquoi ? Comment réalise-t-on une démolition ? la plomberie ? le réseau électrique ? le placo ? le sol ? Il faut apprendre, apprendre, apprendre pour améliorer le rendement de ces futur investissements.
Personnellement j’ai choisi pour mon premier bien de réaliser moi-même le sol, la peinture ainsi que la cuisine. Attention tout de même à ne pas faire ça pour réduire les coup car la durée des travaux est rallongée et le calcul n’est pas toujours le bon…
Aller, quelques photos de mon appartement en travaux:
Pour le résultat , il faudra attendre le prochain article !